Noir
Noir de proportion,
mur, passant,
poussière de précaution.
Daniel Diot : écriture, peinture, lecture
Et puis ce silence.
Une nudité parfaite,
une offre sans fard,
un accueil sans réserve,
une invitation à l'abandon,
l'offre d'un partage.
A fleur d'instant,
à fleur de soi.
L'ombre s'écoule sur le visage du vent. La nuit lui parle gentiment. Il serait facile d'entendre le cri répandu au sol d'un ciel noir et blanc.
Un abîme étrange et familier
s'offre aux prémices de la nuit.
Songe hésitant.
Comme si le soir descendait en bribes retenues. Chaque ciel dirait un son à l'initial de la nuit et le poserait comme une couleur à inventer pour tisser quelque galaxie éphémère.
L'ombre d'une note de musique
se blottit au creux d'un silence complice,
s'endort en ce retrait,
s'abandonne
aux voiles éthérés
des nuits enchantées
d'un autrefois.