Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

pavillon du journal infime

Recette pour faire un poème. Hommage à R.G. Cadou.

Publié le par lignesdesuite.over-blog.com

 

Prenez une nuit, prenez-en deux,

prenez une couette, un oreiller, fermez les yeux,

décrochez la lune, agitez un peu.

Faites tremper dans une coupe de bleu.

Laisser mijoter autant qu'on veut.

 

Accourez les mots, accourez les jeux, les jeux de mots,

papillons, fleurs et oiseaux.

Dansez, glissez, venez en un délicieux méli-mélo.

 

Pour terminer, laissez reposer, laissez s'apaiser

cette danse, danse des sens, des images en liberté

et courez écrire ce dont vous avez rêvé.

 

 

 

 

A la lisière de l'instant

Publié le par lignesdesuite.over-blog.com

L'eau brode la lumière

d'un ourlet de soie,

renvoie l'éclat d'un geste

en une danse rêveuse

à la lisière de l'instant.

Le soir avance

Publié le par lignesdesuite.over-blog.com

 

Le soir avance le trait d'une romance

et s'étourne au coin d'un silence.

Le pas hésité d'une discordance

s'ourle de volutes, de circonstances.

Danse, danse le retour sur le seuil des instances

endormies, au creuset des apparences.

 

La nuit regarde

Publié le par lignesdesuite.over-blog.com

 

Ultime jour,

  rivière des ombres,

la nuit regarde le vent,

le nom oublié tremble sur le gravier.

L'orage

Publié le par lignesdesuite.over-blog.com

 

Le dernier d'entre les masques,

des eaux clandestines,

des broderies qui soupirent,

un antre peuplé de songes,

un fragment des paroles de l'orage,

les franges de l'oubli,

un monde qui résonne

et s'obstine en des écarts sibyllins.

Pièces pour un poème à quatre mains

Publié le par lignesdesuite.over-blog.com

 

Pièces pour un poème à quatre mains

 

 

 

La poésie, c’est encore

 

Marcher sur la lune en plein jour,

Un chant de nacre et d’étoiles,

Danser avec les feuilles,

Le chant des étoiles blanches au fond des mers,

Le récit d’un épervier,

Les confidences d’un ruisseau,

L’odeur du chocolat vers cinq heures du soir,

Une fleur qui tait ses secrets,

Le sentiment d’en vouloir encore,

Une guitare claire au creux d’une espérance,

Un songe étrange et lumineux,

Les formes incertaines d’une ombre entrevue,

Des lèvres toutes roses,

Des coquelicots,

Un bouquet de crayons de couleurs,

Un visage,

Une voix posée sur le velours d’un silence,

Une fontaine à sourires,

Le petit chemin de la mélancolie

Un coup de vent dans ses cheveux

Une porte qui s’ouvre sur une autre porte

Des violoncelles qui essayent des costumes de théâtre

Des marionnettes tenues au bout des hauts doigts des arbres,

Un pas de danse avec un rayon de soleil,

Un clavecin qui goûte une mandarine,

Feuilleter les jours et leur dire bonjour,

Peut-être pas si simple,

Une guirlande enfantine qui serpentine,

Les ronds dans l’eau,

Une fleur qui lit des romans d’amour,

Un escargot qui fait des cachotteries,

Un oiseau qui fredonne une romance,

Toutes les saveurs de toutes les confitures,

Toutes les couleurs que j’inventerai,

Des pages blanches pour bercer un mot qui s’endort.

 

 

                                                               Daniel Diot

 

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>