sensible
sensible
reliquat
proie
vêpres
interdit
Daniel Diot : écriture, peinture, lecture
"Coupables" de Ferdinand von Schirach (Gallimard). Après "Crimes", cet avocat écrivain nous propose un second recueil d'histoires extrêmement troublantes (souvent issues de faits réels) qu'il raconte avec une écriture implacable et mordante. Des lectures inoubliables.
"Le couvre-feu d'octobre" de Lancelot Hamelin ( L'Arpenteur). Lancelot Hamelin est un homme de théâtre, ce livre est son premier roman. Tout à la fois une histoire d'amour et un récit de la période très particulière de la guerre d'Algérie, une mise en récit de cette effroyable situation très complexe et très humaine dans laquelle rien n'est simple. Pas de manichéisme, pas d'héroïsme, espoirs et souffrances à hauteur d'humains embarqués dans une histoire où tout est à perdre. Décapant, ça peut ne pas plaire à tout le monde, ça vaut le coup d'être lu.
"L'oeil du léopard" d'Henning Mankel (Seuil) . Un roman très riche et très attachant. Une histoire qui semble lointaine comme l'Afrique mais qui est très éclairante sur les réalités post-coloniales. Toute la sensibilité profonde d'H. Mankel vis à vis de l'Afrique, vis à vis de l'humanité. Un va et vient entre la Suède rurale des années 50, les échos d'une enfance suédoise peu ordinaire et une tragédie initiatique en Afrique.
Prenez une nuit, prenez-en deux,
prenez une couette, un oreiller, fermez les yeux,
décrochez la lune, agitez un peu.
Faites tremper dans une coupe de bleu.
Laisser mijoter autant qu'on veut.
Accourez les mots, accourez les jeux, les jeux de mots,
papillons, fleurs et oiseaux.
Dansez, glissez, venez en un délicieux méli-mélo.
Pour terminer, laissez reposer, laissez s'apaiser
cette danse, danse des sens, des images en liberté
et courez écrire ce dont vous avez rêvé.
Parmi les lectures de cet été, quelques unes particulièrement goûteuses :
"Le retour de Jim Lamar" de Lionel Salün (ed. Liana Levi).
Aux Etats-Unis, un garçon observe le retour dans son village du sud profond d'un vétéran du Viet-Nam. Leur relation, le récit hallucinant du "revenant". La fin est un chef-d'oeuvre, on ne peut pas dire moins. (Cherchez pas vous ne devinerez pas). Elle fait relire le tout avec un autre regard.
"Le camp des morts" de Craig Johnson (ed. Gallmeister).
Retour dans l'univers de C.Johnson, indiens et sherifs déjantés, polar atroce et plein d'humour à la fois. Comme "Littel bird" du même auteur, lecture délicieuse.
"Vendetta" de R.J. Ellory (ed. Livre de Poche-Thriller). Epoustouflant. Mais bon, c'est acquis, R.J. Ellory est bien un très grand, certains disent virtuose. Le polar d'exception, avec toutes ses profondeurs vertigineuses.
"La chambre des officiers" de Marc Dugain (Livre de poche). Enfin lu ce livre de 1998. Oui, c'est un chef-d'oeuvre qui mérite amplement l'immense succès qui fut le sien. Décidément M. Dugain est un de mes auteurs préférés.
Je ne connaissais pas Peter May.
Mais voici, le manque est comblé.
Je viens de terminer "L'île des chasseurs d'oiseaux" (ed. Rouergue noir)
et le roman qui lui fait suite : "L'homme de Lewis".
Une découverte, un grand bonheur. Nous sommes en Ecosse dans l'archipel des Hébrides,
flottille rocheuse et sauvage à l'extrême nord-ouest de l'Europe.
La nature est un des personnages principaux. Violente et envoûtante.
Les habitants de ses îles survivent là, bon gré mal gré, avec l'envie de fuir
mais succombant au désir d'en être, et d'en être encore.
La mort est là elle aussi, tragique, forcément, des énigmes insidieuses
et persistantes comme la pluie, on croit qu'on n'en verra jamais la fin.
On s'abandonne avec délices au savoir faire de l'auteur qui nous inocule sa fascination
pour ce monde insulaire.