L'archipel des Antélizes (3)
Mœurs et coutumes.
La propriété.
La propriété n’existe pas vraiment du moins n’est-elle que temporaire et provisoire. Les habitants de l’archipel acquièrent des objets par leur activité mais les biens durables ne sont pas considérés comme réservés à l’usage de leur propriétaire. Même si des fortunes considérables sont parfois constituées, la réputation d’une réussite matérielle provient de la quantité d’objets qu’un individu parvient à faire partager à son entourage, en particulier familial et communautaire.
L’héritage de biens importants comme des terrains ou des bâtiments, des équipements techniques n’existe pas. Quand, par exemple, une personne se fait construire une maison, elle en aura l’usage de son vivant mais elle sait qu’elle ne la transmettra pas à sa descendance, c’est la communauté villageoise qui en gèrera l’attribution en fonction des besoins de la population.
Il faut dire que le Conseil et la Délibération de chaque communauté constituée par les habitants d’un village ou d’une ville a la charge de veiller à la satisfaction des besoins de chacun en matière de logement, de nourriture et d’éducation. Il revient aux individus de choisir leurs activités et de jouir des profits qu’ils en tirent mais la contribution à l’équilibre de la vie commune est considérée comme une priorité
La famille
La famille a une forme assez particulière, le centre en est la femme. L’institution du mariage n’existe pas. Hommes et femmes vivent en couple mais leur relation n’est pas l’objet d’un contrat. Ces couples peuvent se former et se séparer à leur gré sans en rendre compte à la société. C’est l’éducation des enfants qui est l’objet d’engagements forts entre les parents. Toutefois il est courant, voire normal qu’une femme ait des enfants de pères différents, elle est le pivot et le ciment de la famille. Toute défaillance parentale, de quelque nature que ce soit entraîne l’intervention de la communauté qui veille à ramener l’homme ou la femme au respect de ses devoirs.